logo
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

La supplémentation en vitamine D peut aider la dysménorrhée primaire (cas ordinaire de crampes menstruelles, non causées par l’endométriose) Par Dr Tori Hudson, ND

La dysménorrhée primaire est définie comme une douleur menstruelle sans pathologie pelvienne. Il s’agit du symptôme menstruel le plus courant chez les adolescentes et les jeunes femmes. L’apparition des douleurs menstruelles se produit généralement juste avant ou au moment de l’apparition du premier flux menstruel et dure généralement de 0,5 à 3 jours. Certaines femmes présentent des symptômes supplémentaires tels que des maux de tête, de la fatigue, voire des nausées/vomissements et de la diarrhée.

L’essai clinique actuel en double aveugle, randomisé, contrôlé par placebo, mené en Iran, a inclus des femmes âgées de 18 à 32 ans, ayant des cycles menstruels réguliers et présentant un score de douleur de 4 ou plus sur une échelle d’évaluation de 11 points. Ces femmes présentaient également une valeur de laboratoire de 25-hydroxyvitamine D < 30 ng/mL, ce qui signifie que certaines étaient insuffisantes (20-30 ng/mL) et d’autres déficientes (< 20 ng/mL). Il y avait 58 participants dans le groupe des suppléments de vitamine D et 58 dans le groupe placebo. Les femmes ont reçu des capsules de vitamine D3 50 000 UI une fois par semaine pendant 8 semaines consécutives ou un placebo.

Resultats : Le taux sérique de 25 (OH)D a significativement augmenté de 20 à 37 ng/mL dans le groupe vitamine D et aucun changement significatif dans le groupe placebo. Même avec ce dosage robuste de vitamine D pendant 8 semaines, 24% des femmes recevant des suppléments de vitamine D présentaient encore de faibles niveaux de 25(OH)D < 30 ng/mL à la semaine 8. Un changement significatif de l’intensité de la douleur a été constaté dans le groupe vitamine D et aucun changement significatif dans le groupe placebo. La réduction significative de l’intensité de la douleur était mesurable à la semaine 4 (la première période menstruelle), ainsi qu’à la semaine 8. L’intensité moyenne de la douleur au départ était de 7,0 +/- 1/7, 6/3 +/- 1,7 à la semaine 4 et de 5,6 +/- 1,7 à la semaine 8. On a également constaté un changement significatif du nombre de jours de douleur dans le groupe vitamine D et aucun changement significatif dans le groupe placebo. À la semaine 8, la réduction du nombre de jours est passée de 2 au départ à 1 à la semaine 8. Même le nombre d’analgésiques utilisés par jour a été réduit de moitié dans le groupe vitamine D, alors qu’il n’y a pas eu de changement significatif dans le groupe placebo. Enfin, on a même constaté des améliorations des symptômes systémiques associés à leur dysménorrhée dans le groupe vitamine D, notamment l’intensité des maux de tête et la diarrhée, sans changement significatif dans le groupe placebo.

Commentaire : L’une des choses qui m’intéressait était de savoir s’il y avait ou non une association entre l’augmentation du taux de vitamine D sérique et l’amélioration de l’intensité de la douleur. Les chercheurs n’ont trouvé aucune corrélation de ce type et, étonnamment, il n’y avait même pas de différence dans l’intensité de la douleur dans le groupe vitamine D entre ceux qui ont atteint des taux sériques normaux (>30 ng/mL) et ceux qui n’y sont pas parvenus.

Un mécanisme suggéré à l’origine de la dysménorrhée primaire est la production accrue de prostaglandines dans l’endomètre (ligne de l’utérus). Cette augmentation des prostaglandines chez les femmes souffrant de dysménorrhée primaire accroît le tonus utérin et les contractions de forte amplitude. La régulation de l’activité de la cyclooxygénase et la synthèse des prostaglandines sont généralement observées chez les femmes souffrant de dysménorrhée primaire. Consequently, whether herbal or pharmaceutical, those non-steroidal anti-inflammatories that inhibit the expression of cyclooxygenase enzyme that is involved in the synthesis of prostaglandin should be considered first line options for treating acute primary dysmenorrhea.Par conséquent, qu’ils soient à base de plantes ou pharmaceutiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens qui inhibent l’expression de l’enzyme cyclo-oxygénase qui participe à la synthèse de la prostaglandine doivent être considérés comme des options de première ligne pour le traitement de la dysménorrhée primaire aiguë. La racine de gingembre a fait l’objet de recherches intéressantes à cet égard.

Compte tenu de la fréquence de l’insuffisance ou de la carence en vitamine D, des taux insuffisants doivent être considérés comme un rôle possible dans la cause ou l’exacerbation de la dysménorrhée primaire.

Référence :
Rahnemaei F, Gholamrezaei A, Afrakhteh M, et al. Vitamin D supplementation for primary dysmenorrhea: a double-blind, randomized, placebo-controlled trial. Obstetrics Gyn Sci. 2021, May 18 (epub ahead of print).

Ce billet vous plaît ?