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Importance d’une supplémentation élevée en DHA chez les femmes en âge de procréer, enceintes et allaitantes Par Bruce Holub, PhD

Aperçu de la recherche : Les acides gras oméga-3 à longue chaîne, l’EPA (acide eicosapentaénoïque) et le DHA (acide docosahexaénoïque), que l’on trouve couramment dans les poissons/fruits de mer et les compléments alimentaires à base d’huile de poisson et d’algues sélectionnées, ont de nombreux effets sur la santé, notamment sur la santé cardiovasculaire, les performances mentales, l’acuité visuelle et le soutien anti-inflammatoire. Des apports plus élevés en DHA pendant la grossesse ont été associés à une plus faible prévalence d’insuffisance pondérale à la naissance, à une réduction des admissions en soins intensifs et à une diminution du nombre de jours d’hospitalisation pour les enfants prématurés.

La présente étude1 a déterminé les apports alimentaires en acides gras oméga-3 EPA et DHA chez 11 465 femmes en âge de procréer et 1180 femmes enceintes aux États-Unis au cours de la période 2001-2014, en utilisant les données de l’enquête nutritionnelle NHANES. Les apports estimés en acides gras oméga-3 ont ensuite été mis en relation avec les apports cibles recommandés sur la base des Dietary Guidelines for Americans (DGA) 2015-2020. La DGA conseille à la population générale de consommer environ 8 onces par semaine d’une variété de fruits de mer fournissant approximativement 250 mg/jour d’EPA et de DHA et aux femmes enceintes d’en consommer 8 à 12 onces par semaine. Les chercheurs ont constaté qu’aucun des sujets ne respectait les recommandations de la DGA en matière de consommation de produits de la mer, 95 % d’entre eux n’atteignant pas les apports journaliers cibles de 250 mg d’EPA et de DHA. Chez les femmes enceintes, les apports quotidiens moyens d’EPA et de DHA provenant des aliments et des aliments et compléments alimentaires étaient respectivement de 79 et 98 mg, dont 60 et 77 mg sous forme de DHA. Il est à noter que ces apports en DHA sont très proches de ceux rapportés précédemment par notre laboratoire pour les femmes enceintes canadiennes (moyenne de 82 mg/jour).2

Conclusion clinique : La présente étude indique que la faible consommation de poisson/fruits de mer et l’utilisation limitée de suppléments d’EPA/DHA sont responsables de la carence nutritionnelle frappante de ces importants acides gras oméga-3 à longue chaîne chez les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes. En ce qui concerne le DHA en particulier, les apports quotidiens moyens pendant la grossesse étaient bien inférieurs aux objectifs de 200-300 mg de DHA/jour recommandés par diverses organisations et agences internationales. Une meilleure éducation nutritionnelle des femmes en âge de procréer et des femmes enceintes est nécessaire pour garantir des apports alimentaires adéquats en acides gras oméga-3 pour une santé optimale de la mère et de l’enfant. En outre, il est conseillé d’utiliser des suppléments prénataux contenant des acides gras oméga-3 pour atteindre les objectifs fixés.

Références :

1. Zhang Z., et al. Apports alimentaires en acides gras oméga-3 EPA et DHA chez les femmes enceintes et en âge de procréer aux États-Unis : Une analyse de NHANES 2001-2014. Nutrients. 2018 Mar 28;10(4):416.

2. Denomme, J., et al. Les apports alimentaires en acides gras (n-3) directement quantifiés des femmes enceintes canadiennes sont inférieurs aux recommandations alimentaires actuelles. J Nutr. 2005 Feb;135(2):206-11.

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